Avec 9 jours de retard, faute aux tempêtes Ciaran et Domingos, la Transat Jacques Vabre a enfin pu être lancée pour les IMOCA ce mardi 7 novembre à 9h30. Les 40 IMOCA se sont lancés dans un vent de secteur ouest-sud-ouest d’une vingtaine de nœuds et des rafales à plus de 30 nœuds. Devant eux, se dresse un parcours de 3750 milles nautiques pour rejoindre Fort-de-France via l’île de Santa Maria, dans l’archipel des Açores, qu’il faudra laisser à tribord. Un départ tonique mais maniable, que Justine Mettraux et Julien Villion attendaient avec impatience.
Derniers mots des Jujus avant de retrouver leur IMOCA qui avait été sorti du bassin Paul Vatine au milieu de la nuit par l’équipe technique :
« On est dans un bon état d’esprit, il était temps qu’on y aille ! On est impatients d’y aller et que les choses débutent car on a vraiment eu le temps de murir plusieurs plans depuis quelques temps ; les moments d’attente et de préparation ne sont pas les meilleurs. Le coup de canon libère car on est enfin dans l’action !
Des conditions toniques nous attendent au départ. Les 24h qui nous attendent après le départ seront un peu costaudes. Nous aurons deux rotations de vent à jouer pour se placer à la pointe Bretagne et aborder un premier front assez fort avec 30/35 nœuds de vent et des rafales pouvant dépasser les 40/45 nœuds. Quand on sera derrière ce front, on aura un premier choix à faire dans la journée de mercredi, à savoir choisir entre la route directe passant assez proche de l’archipel des Açores, qui a l’avantage d’être courte mais le désavantage d’être face au vent sur la trajectoire des dépressions, ou une route qui plonge au Cap Finisterre le long du Portugal pour tenter de se glisser sous un anticyclone et gagner la zone de l’alizé. C’est dur à dire pour le moment, mais ça va être dense dès le début, ce sera un bon début de transat ! »
