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Teamwork-Team Snef dans le Vendée Globe - Profiter des Sables sans gripper la machine !

Arrivée jeudi dernier aux Sables d’Olonne, Justine Mettraux a amarré TeamWork -Team Snef au ponton du Vendée Globe aux côtés de ses 39 concurrents. La suissesse a bien en tête l’enchaînement qui la mènera à embouquer de nouveau ce chenal le dimanche 10 novembre, devant l’enthousiasme légendaire du public sablais, avant de s’élancer pour son premier tour du monde en solitaire.
Confiante et enthousiaste, Justine profite de l’ambiance unique de ces trois semaines de village, en gardant un oeil attentif à sa machine …

On l’avait quittée à Lorient suite au Défi Azimut, la voici déjà aux Sables d’Olonne ! « Le convoyage n’est pas bien long sourit Justine, mais c’était encore une nav’ sympa avec toute l’équipe et la présence de mon frère Bryan. Nous avions validé nos voiles depuis un bon moment mais on en a profité pour faire encore quelques checks avant de retrouver les autres IMOCA, ici aux Sables d’Olonne ».
Un plateau exceptionnel que Justine connait bien pour en avoir été l’une des animatrices depuis trois ans à la barre de son plan VPLP qu’elle n’a cessé de faire progresser et toujours hissé dans le top ten. Une constance au plus haut niveau qui lui permet de nourrir de légitimes ambitions avant son premier tour du monde en solitaire : « Le Vendée Globe est la concrétisation pour tout le monde c’est certain, et chacune des courses permet de s’y préparer un peu mieux. Mais depuis la Route du Rhum de 2022, j’ai abordé chacune d’elle à sa juste valeur, jamais comme un parcours d’entraînement et je suis fière du chemin que nous avons parcouru avec TeamWork Team Snef ».

Dernières longueurs avant l’Everest

Dans des conditions météo agréables, Justine profite maintenant de l’ambiance bon enfant qui règne aux Sables d’Olonne : « J’ai la chance d’avoir l'un de mes frères et l’une des soeurs à mes côtés. Tout le monde est assez détendu, les sollicitations pour la presse et l’événement sont assez nombreuses, je ne suis pas surprise et on ne s’ennuie pas ! La semaine prochaine, je ferai un break avant le retour au village pour la dernière semaine qui sera intense avec la présence des sponsors, pas mal de briefings et d’obligations liées à la course avant de se plonger dans la météo du départ et des premiers jours ».
Un horizon encore lointain mais bien balisé, où Justine a tenu à greffer deux navigations, essentielles à ses yeux pour continuer à maintenir son IMOCA en conditions de course : « Ce sont des machines complexes, nous avons tout un protocole de checks, mais il faut continuer à s’assurer qu’absolument tout est en ordre de marche. Et pour ça, il faut aller sur l’eau ! »
Plus facile à dire qu’à faire, car les marges de manœuvre sont réduites dans le port des Sables d’Olonne et il faut un certain calme pour s’élancer vers le chenal. « Nous avons prévu de sortir samedi, en même temps que Charal ce qui facilitera les manoeuvres », précise Justine qui a aussi calé au programme une dernière navigation le 4 novembre, sous réserve d’une météo favorable.

Deux navigations programmées avant le départ

Forte de cinq transats en IMOCA dont trois en solitaire et d’un tour du monde sur 11th Hour Racing Team, vainqueur de la dernière édition de The Ocean Race, Justine n’ignore rien du parcours qui l’attend, y compris les mers du Sud. Reste que l’exercice si particulier d’un tour du monde en solitaire est une première pour la navigatrice qui ne veut pas « se projeter pour la suite avant de l’avoir disputé », même si la saison 2025 en double est d’ores et déjà au programme, en compagnie de Xavier Macaire.
Bizuth du Vendée Globe, Justine n’a d’ailleurs pas eu beaucoup d’hésitation sur le matériel de rechange à emporter. « Pour un premier Vendée, on n’a pas voulu prendre beaucoup de risques dit-elle. On s’est appuyé sur l’expérience de Charal et celle acquise aussi sur 11th Hour ». Une façon aussi de se libérer d’une partie du stress avant le grand départ, « qui me rattrapera sans doute à quelques jours de l’échéance mais que je ne subis pas aujourd’hui » assure la navigatrice qui ajoute en conclusion : « J’ai la chance de connaître chaque tronçon du parcours et surtout, j’ai l’expérience d’avoir participé à de grands événements comme The Ocean Race. Je sais à quoi m’en tenir ! »