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TeamWork Team Snef qualifié pour le Vendée Globe - Justine, just in !

En terminant à la septième place de The Transat CIC, Justine Mettraux a non seulement signé une belle performance en solitaire sur l’Atlantique Nord mais elle a aussi validé sa qualification pour le Vendée Globe. Et plutôt que de rentrer en convoyage, la skippeure de TeamWork - Team Snef en redemande et veut profiter d’une occasion supplémentaire, la dernière avant le tour du monde, de pousser son IMOCA au maximum sur la route retour entre New York et Les Sables d’Olonne. Départ de cette transat retour le 29 mai.

Au près comme au portant, vers les cocotiers ou Big Apple, il faut toujours compter avec Justine Mettraux ! D’une redoutable régularité au meilleur niveau depuis qu’elle a pris en mains son IMOCA en 2022, elle a de nouveau placé ce plan VPLP de 2018 dans le bon paquet dès le début de The Transat CIC, jusqu’à la perte de ses aériens de girouette anémomètre* dont l’accroche en tête de mât a cédé au troisième jour de course. TeamWork - Team Snef pouvait-il espérer meilleur classement entre Lorient et New York ? « Chacun a eu son lot de soucis rétorque la skippeure. C’est vrai que dans le premier portant fort, je n’avais pas encore validé le comportement du bateau avec les aériens de secours (portés sur un matereau et pas en tête de mât) et j’ai été prudente. Ça se joue un peu là pour espérer accrocher le top five ».

Au delà du résultat, c’est la manière qui compte sur ce parcours exigeant. « Les conditions ne m’ont pas surprise et pas gênée non plus et je me suis sentie à l’aise en solitaire. J’ai vite trouvé mon propre rythme et en navigant sans forcer, j’ai pu rester au contact. C’est peut-être du à la prudence de certains qui jouaient leur qualification au Vendée Globe mais aussi à nos nouveaux foils qui m’ont donné entière satisfaction, notamment au près où le bateau marche à des vitesses qui étaient impossibles à atteindre auparavant » analysait Justine après son arrivée.

Sélective et qualificative

Une arrivée dans l’anonymat puisque la ligne virtuelle était tracée à 100 milles de New York. Préserver les skippers des mauvaises rencontres (cétacés, cargos, pêcheurs,…) justifiait ce choix, et une fois en terre américaine, la flotte était répartie entre les deux marinas de Brooklyn et celle de Newport. « C’est vrai que c’était une drôle d’arrivée avec ces 100 derniers milles dans la brume où Yannick Bestaven (Maître CoQ V) m’avait gentiment attendu pour m’ouvrir la route car je n’avais plus d’AIS, ni caméra OSCAR**. Même si les bateaux sont dispatchés, c’est toujours sympa d’être à New-York. J’ai réceptionné l’équipe à la marina de Sud Brooklyn où nous sommes un peu excentrés mais très bien installés pour les travaux que nous avons à faire ».

Sur le plan structurel, aucune faiblesse des nouveaux foils et de leur environnement n’a été à déplorer, ce qui est très positif, même s’il faudra confirmer ces sensations par l’analyse des datas du bord, menée en collaboration avec l’entreprise KND. Le gros dossier new yorkais concerne l’électronique et il a rapidement fallu s’atteler à la stratification de nouveaux supports d’aériens en tête de mât. Suivront les tests sous voiles à partir du 21 pour calibrer ces capteurs, indispensables pour mettre des chiffres sur des impressions et surtout pour faire marcher à son meilleur niveau le bateau sous pilote. « Nous restons à Brooklyn jusqu’à une semaine du départ, avant de rejoindre une autre marina sur l’Hudson River. Nous retrouverons alors une bonne partie de la flotte IMOCA et participerons le 24 mai à la Liberty Race, des runs spectacle en baie où nous pourrons notamment embarquer des salariés de Teamwork Etats-Unis qui viennent nous rendre visite ».

8 jours de portant, à fond !

Le départ de la deuxième transat de la saison, la New York Vendée Les Sables d’Olonne est quant à elle prévue le 29 avec un protocole semblable à l’arrivée de The Transat CIC. La ligne de départ est décalée à une dizaine d’heures de navigation au petit trot depuis New-York, « une bonne chose » note Justine qui a vu « pas mal de baleines sur zone avant l’arrivée de The Transat CIC où d’autres concurrents ont été moins chanceux que nous ». Pourquoi cette transat en course de plus, alors que désormais TeamWork - Team Snef et Justine sont officiellement qualifiés pour le Vendée Globe ? « C’est la dernière occasion de tester le bateau au portant fort avant le Vendée Globe. Et comme j’avais fait le choix de ne pas disputer le Retour à la Base l’an passé, ça m’intéresse beaucoup de m’étalonner par rapport aux meilleurs à cette allure. J’ai navigué relativement cool à l’aller, j’ai beaucoup moins de pression maintenant ! » prévient Justine à une semaine du départ…

*Ces instruments mesurent la force et l’angle du vent. Ils sont essentiels notamment pour faire fonctionner le pilote automatique au portant.
*Systèmes permettant de localiser et de connaitre la trajectoire des bateaux de pêche et de commerce sur zone (AIS) ou de visualiser un éventuel danger entre deux eaux (OSCAR)