Team 2 logo

Teamwork-Team SNEF fin prêt pour la générale

À quelques jours du Défi Azimut Lorient Agglomération qui débute ce 10 septembre, tous les clignotants sont au vert pour Justine Mettraux et son IMOCA sorti de chantier depuis déjà fin juillet. Sur les runs de vitesse, autour de l’île de Groix mais surtout pendant la course au large de 48 heures dont le départ sera donné jeudi, la navigatrice aura à coeur de montrer une nouvelle fois qu’elle peut naviguer aux avant-postes de la flotte composée de 21 IMOCA et dans laquelle émargent plusieurs favoris du Vendée Globe…

Warm-up chaque année de la grande épreuve de la saison, le Défi Azimut Lorient Agglomération prend pour sa quatorzième édition des allures de répétition générale du Vendée Globe. L’originalité de son format en trois actes, fait de la dernière course avant le tour du monde, une épreuve attractive permettant de mêler sport et relations publiques. Et son plat de résistance, 48 heures en solitaire dans le golfe de Gascogne, est un excellent exercice de digestion de toutes les connaissances qu’un skipper IMOCA doit posséder pour espérer briller en course.

S’entraîner, se confronter

Une course d’ailleurs par laquelle Justine a fait son entrée en solitaire sur le circuit IMOCA, c’était en 2022 et qui lui a toujours bien réussi avec deux places de sixième à la clef. Il faudra s’arracher cette année pour faire mieux, car la liste des inscrits compte tous les ténors de la classe et ce n’est pas pour déplaire à la suissesse. « J’aborde le Défi comme une dernière possibilité de se confronter plus que comme une épreuve en soi. Nous naviguons en entrainement depuis début août, mais ce rendez-vous est l’occasion parfaite de reprendre ses marques en course et en solitaire »

Sereine, Justine l’est d’autant plus que Teamwork-Team SNEF a été le premier IMOCA remis à l’eau après son chantier d’été, orchestré par le boat-captain Simone Gaeta, et mené dans un timing parfait. « Nous avons fait toutes les vérifications que nous souhaitions et comme il n’y a eu aucune mauvaise surprise après les deux transats sur le plan structurel, nous n’avions aucune raison de prolonger ce séjour à terre. C’était bien de re-naviguer assez tôt mais le chantier m’a permis de prendre des vacances sans trop m’éloigner. L’équipe a pu également souffler à tour de rôle, c’est important de garder de la fraîcheur ! » nous disait-elle hier au sortir d’une séance de sport.

Anticiper

Car Justine a parfaitement en tête le sablier qui s’égraine jusqu’au 6 novembre prochain et le départ du premier tour du monde en solitaire de sa carrière par ailleurs bien remplie. Depuis trois ans, la skipper de TeamWork-Team Snef se prépare à ce rendez-vous avec une maîtrise qui force le respect, faisant toujours les bons choix techniques et de calendrier pour se maintenir au meilleur niveau sportif sans aucune fausse note.

Alors, à deux mois du grand départ, on ne change pas les bonnes habitudes : le meilleur rempart contre le stress qui pourrait légitimement faire son apparition, réside toujours dans l’anticipation. Sur le plan technique, tous les choix ont été validés. Reste la gestion de tous les à-cotés qui dans ce marathon océanique qu’est le Vendée Globe, ont chacune leur importance. « On s’organise pour passer toutes les commandes de matériel de rechange, faire les listes d’avitaillement, de vêtements à embarquer. On ne veut pas générer de stress inutile pendant le mois d’octobre qui sera de toutes façons très dense » explique Justine.

Dès mercredi 11 heures, TeamWork-Team Snef quittera son ponton de Lorient La Base pour participer aux Runs de vitesse en équipage, avec notamment à bord des invités du groupe SNEF qui a rejoint le projet en début d’année. La météo qui pourrait être plus vigoureuse que les gentilles  brises du mois d’août  promet encore de belles images et n’inquiète pas la navigatrice qui commente sobrement « C’est la seule variable sur laquelle nous n’avons pas de prise . On fera avec ce qu’on aura ! »